Nous avons reçu un email de François Germani au début du mois d'avril annonçant une formation portant sur la tri-articulation de l'organisme social du 06/08 au 11/08/2018. Il s'agit d'une première en francophonie. À notre connaissance, il demeure encore quelques places disponibles. Toutes les informations utiles... ci-dessous.
«L'approche de tri-articulation de l'organisation sociale, se présente aujourd'hui tout autrement que lorsque Rudolf Steiner répondit à la demande d'industriels wurtembourgeois à la sortie de la première guerre mondiale. Les conditions des réparations faites à l'Allemagne par le traité de Versailles commençaient à se faire sentir et le pays était en insurrection. Comme à Strasbourg, des conseils de soldats, d'ouvriers, d'entreprises, se constituaient. A Munich, ce fut même encore une armée rouge pour se défendre contre les corps francs comme préfiguration de ce qui prendra vraiment forme dans les années trente.
On ne sais pas suffisamment en France, qu'en Allemagne, a cette époque, les industriels jouissaient encore du grand espoir de libération qu'ils incarnaient du temps de Bismarck et n'étaient pas encore des néo-libéraux comme aujourd'hui.
Toujours est-il, qu'il était clair pour eux qu'il fallait aller de l'avant, et que le socialisme étatique n'était pas la solution, sinon même un risque d'aller vers quelque chose d'encore plus problématique, et pas seulement pour les affaires.
C'est dans ces conditions que Rudolf Steiner est invité à développer ses points de vue qui forment aujourd'hui un corpus dont il était jadis moins facile qu'aujourd'hui d'obtenir un minimum de vue d'ensemble. Les éléments épars considérablement rassemblés ne nous laissent que devant l'ampleur des éléments, la difficulté à synthétiser une telle pensée et les questions non posées à l'époque ! En échange, des affirmations probablement difficiles à saisir alors, semblent nous raconter notre monde d'aujourd'hui, ou bien des choses par lesquelles nous sommes malheureusement passées entre temps. Et là, cela devient passionnant, car certaines explications sur les causes et les solutions possibles, sont encore loin d'avoir pignon sur rue. D'être au moins envisagées et débattues.
Il faut d'abord quand même pouvoir consacrer un peu de temps pour arriver à s'orienter dans les entrelacs vivants des règles écrites ou non qui permettent et constituent une société. C'est-à-dire là notre, et celle qu'elle pourrait devenir. Conquérir aussi des moyens de se distancier et de ne pas simplement épouser les points de vue tout fait. C'est pourquoi, plutôt que nous disperser dans de sympathiques interventions ponctuelles sous forme d'articles, de conférences ou demi-journées d'échange, nous voulons désormais inviter à des séminaires d'une semaine permettant de construire ensemble à la fois un tableau imaginatif de tout cela, mais aussi d'apprendre à nous connaître réciproquement comme nous sommes et où nous sommes dans l'actuelle société. Ce que chacun fera ensuite est bien entendu son affaire».